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Notez que le parc animalier et le parc des manèges demeurent ouverts et prêts à recevoir des visiteurs pour une belle journée au Zoo de Granby malgré le conflit de travail. Nous sommes conscients que le conflit aura de légers impacts sur l'expérience de nos visiteurs. Consultez la page Info conflit de travail pour voir la liste de ces changements mineurs à la programmation.

La cigogne est passée dans notre groupe de mandrills!

La cigogne est passée dans notre groupe de mandrills!
Tuesday, June 18, 2024

Alors que nos équipes mettaient la dernière touche au tout nouvel habitat extérieur de nos mandrills, une belle surprise attendait les techniciens le matin du 24 mai : la femelle Akili, 12 ans, avait donné naissance à un adorable petit bébé. Il s’agit de la troisième expérience de maternité d’Akili.

La nouvelle maman prend un soin jaloux de son petit dernier, le gardant tout près d’elle, au point où il nous est encore impossible d’en déterminer le sexe! 

S’il s’agit d’un événement heureux au Zoo, pour l’espèce, considérée vulnérable en nature, il s’agit d’une nouvelle extraordinaire : on vous explique pourquoi.

Qui sont les mandrills?

Les mandrills sont des primates des forêts équatoriales de l’Afrique. Ce qui les distingue, c’est leur coloration vive, particulièrement chez les mâles : les arêtes du nez sont bleu cobalt, les lèvres et le nez rouge vif, une couronne de poils jaune doré encercle le visage et le postérieur est mauve : les mandrills sont considérés comme les mammifères les plus colorés sur Terre. Ils vivent en petites unités sociales, mais qui sont souvent jointes par d’autres petits groupes pour former de plus grandes cohortes. Les clans sont généralement composés d’un seul mâle adulte, de femelles et de leurs petits. Les femelles donnent habituellement naissance à un seul petit à la fois.

Au Zoo le groupe de mandrills est composé de quatre femelles avec, à leur tête, le splendide Tumbili, un mâle reproducteur de bientôt 20 ans! 

Avec le petit dernier, le clan compte désormais six membres et vit en ce moment beaucoup d’émotions : oui, l’arrivée du petit crée une certaine effervescence chez tous les adultes, mais en plus, les primates doivent apprivoiser un nouvel habitat! Il a en effet fallu quelques jours pour que certains membres du groupe, les plus téméraires, risquent un orteil à l’extérieur et découvrent l’espace entièrement conçu pour eux. 

Exposés à de nouveaux sons, de nouvelles odeurs et des lieux inconnus, les mandrills font preuve d’une saine méfiance, dictée par leur instinct et destinée à protéger le groupe de périls inconnus. Une fois l’espace entièrement exploré et marqué de leur odeur, les mandrills profiteront pleinement de l’ensemble des initiatives mises en place dans ce nouvel habitat visant l’amélioration continue de leur bien-être au Zoo!

Menacée en nature, la conservation de l’espèce devient essentielle!

Les populations des mandrills sont classées vulnérables en nature et sujettes à deux menaces principales : les primates entrent notamment dans le trafic de la viande de brousse, un marché florissant en plein essor, en lien avec l’augmentation de la population humaine. De plus, ces animaux forestiers sont particulièrement sensibles à la déforestation qui sévit dans l’ensemble de leur aire de répartition, ce qui fragmente leur habitat et rend difficile leur accès aux ressources alimentaires.

Le rôle des institutions zoologiques

Les institutions zoologiques accréditées, comme le Zoo de Granby, contribuent aux efforts de conservation de l’espèce, notamment par des programmes de reproduction. De cette manière, des professionnels de la conservation dédiés travaillent à maintenir des populations saines et génétiquement diversifiées afin d’éviter leur disparition pure et simple de la surface du globe : plusieurs espèces, dont le cheval de Przewalski et le condor de Californie, ont notamment échappé à l’extinction grâce aux programmes de réintroduction en nature orchestrés par des organismes de conservation et des institutions zoologiques accréditées. 

Il s’agit évidemment d’une mesure de dernier recours, l’objectif étant de travailler en amont afin de protéger les habitats et les espèces qui s’y trouvent.


Soit, la situation du mandrill n’est pas encore considérée alarmante : du moins, pour le moment! Mais la diminution du nombre d’individus en nature suffit à mobiliser les ressources nécessaires afin de protéger l’espèce par tous les moyens nécessaires. On comprend alors que chaque naissance, comme celle célébrée au Zoo de Granby tout récemment, est une petite victoire sur le risque d’extinction, une excellente nouvelle pour la survie de l’espèce à long terme!

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