Les dholes débarquent au Zoo de Granby!
Il y a longtemps que nous les attendions et nous sommes très excités de partager avec vous qu’un total de sept dholes sont finalement arrivés au Zoo! En plus de pouvoir vous présenter une toute nouvelle espèce cet été, le Zoo de Granby ajoute les chiens sauvages d’Asie à ses objectifs de conservation : menacé en nature, le dhole profitera de l’expertise des professionnels du Zoo!
Mais pour les voir en chair et en os, il faudra attendre un peu! En effet, nos sept nouveaux pensionnaires sont entrés en quarantaine… pour une trentaine de jours! Pourquoi et qu’est-ce qui se passe durant cette période, c’est ce qu’on vous explique!
Deux mâles de bientôt deux ans et cinq femelles de 8 et 9 ans ont récemment élu domicile au Zoo de Granby. Les deux garçons proviennent de la Réserve zoologique de la Haute-Touche, en France, alors que le quintette nous arrive directement du Zoo de San Diego, en Californie. Les deux groupes sont arrivés à une semaine d’intervalle et profitent déjà de toutes les attentions! Mais leurs valises à peine déposées au Québec, tout ce beau monde prenait la direction de leurs locaux de quarantaine respectifs : les mâles à un endroit, et les femelles dans un lieu différent. Et gare aux petits curieux! Les visiteurs ne sont pas admis durant cette période charnière de leur arrivée en sol canadien!
Prévenir plutôt que guérir!
La période de quarantaine est le laps de temps où les animaux qui arrivent d’un autre lieu sont isolés le temps de s’assurer que ces nouveaux venus ne développent pas les signes cliniques d’une maladie potentiellement transmissible.
La dernière chose que l’on souhaite, c’est que le reste de nos pensionnaires tombent malades ou contractent des parasites qui risqueraient d’affecter leur santé.
C’est également une période de transition pour les animaux qui changent d’adresse, entre leur ancien lieu de résidence et la nouvelle institution qui les accueille : on apprend de notre côté à connaitre ces nouveaux individus!
Mais aussi surprenant que ça puisse sembler, peu ou pas de tests sont réalisés durant cette période transitoire, à moins de constater des signes cliniques.
Pourquoi? Parce que la batterie de tests requise pour le déplacement d’un animal d’une institution à une autre est réalisée AVANT son départ. C’est généralement le vétérinaire de l’institution qui reçoit qui « passe sa commande » : il procède à l’analyse du risque sanitaire que représente l’espèce et exige que l’on procède à différents tests, à quelques traitements préventifs (ex. traitements antiparasitaires) et à l’administration de certains vaccins.
Dans le cas d’un transport outre-frontière, les administrations fédérales, via leurs agences responsables (l’Agence d’inspection des aliments (ACIA) au Canada) ont aussi certaines exigences, notamment vis-à-vis certaines maladies ou parasites qu’elles souhaitent éradiquer ou qu’elles ne souhaitent tout simplement pas voir entrer au pays.
Une vaccination à jour contre la rage est notamment une exigence de l’ACIA. Sinon, parmi les examens exigés lors du bilan de santé pré-départ, on compte un examen externe complet, des radiographies des pieds à la tête, un échographie, un bilan sanguin et des analyses de selles et d’urine.
Une acclimatation progressive à leurs nouveaux quartiers
Que se passera-t-il une fois la quarantaine complétée?
Les individus pourront gagner leurs nouveaux quartiers et découvrir leur nouvel environnement et leurs nouveaux compagnons… graduellement!
Les animaux trouveront d’abord leurs repères dans leurs quartiers intérieurs et s’habitueront à la présence de leurs techniciens, avant de conquérir les espaces extérieurs.
L’introduction entre les mâles et les femelles se fera aussi progressivement, les individus d’abord séparés par un grillage, afin de leur permettre de se voir, de se sentir, de s’apprivoiser.
Soyez assurés que nous serons aux premières loges lorsque notre toute jeune meute fera ses premiers pas ensemble, dans le magnifique habitat inspiré du Népal que nous avons préparé spécialement pour eux!