Les dholes, une histoire de conservation!
Nous les avons espérés longtemps, avons construit un tout nouvel habitat pour eux et avons fourni tous les efforts pour s’assurer de leur bien-être au Zoo. Les dholes sont arrivés ce printemps avec tous les égards et sont désormais visibles du public depuis quelques semaines déjà. C’est une véritable fête de les voir s’approprier les lieux et de constater la dynamique qui s’installe entre les sept membres de la meute. Le Zoo de Granby est très fier de participer aux efforts de conservation de l’espèce puisque dans leur situation en nature, chaque initiative compte : on vous explique pourquoi!
Une lignée génétiquement diversifiée
Depuis qu’ils sont tous ensemble, les sept nouveaux résidents du Zoo apprivoisent leur nouvel environnement, en plus d’installer leur dynamique : c’est que les 5 femelles et les 2 mâles ne proviennent pas de la même institution zoologique.
On s’assure ainsi d’obtenir une lignée génétiquement diversifiée, sans risque de consanguinité, un élément essentiel pour le maintien d’une population saine dans un contexte de protection de l’espèce. Car oui, le Zoo de Granby est investi dans les efforts de conservation de cette espèce menacée d’extinction, et il n’est pas seul!
Dans le groupe de femelles, Berezi, 8 ans, s’impose comme la dominante; depuis qu’ils sont introduits avec les femelles, les techniciens observent également un changement de comportement chez les deux mâles, Camkilo et Kimati.
Alors qu'à leur arrivée en avril dernier, l'un des deux frères suivait l'autre comme une ombre, depuis l'introduction avec les femelles, il semble avoir gagné en confiance! Qui des deux gagnera les faveurs de l'une de nos femelles? Seul le temps nous le dira, mais une chose est certaine, la relation entre les membres du groupe est très dynamique en ce moment et nous réserve des surprises!
Seule institution zoologique au Canada
Peu d’institutions zoologiques en Amérique du Nord hébergent des dholes : le Zoo de Granby est la seule au Canada et la 3e sur le continent.
Mais la protection des espèces n’a pas de frontière et les spécialistes de la conservation du Zoo travaillent étroitement avec leurs homologues européens sur le plan de conservation de l’espèce : l'European Association of Zoos and Aquarium (EAZA) a notamment accepté de nous compter parmi les institutions qui participent activement à la protection des dholes en tant qu'institution satellite (hors d'Europe) : il s’agit d’une belle marque de confiance en nos installations et en l’expertise de nos professionnels en soins animaliers.
De plus, le Zoo de Granby contribue financièrement aux initiatives de conservation mise en place sur le terrain par des organismes qui œuvrent pour la protection de l’espèce et de son habitat naturel, soit dans ce cas-ci au Népal.
Les menaces qui pèsent sur l'espèce
On estime à moins de 2 500 le nombre d’individus matures, capables de se reproduire en nature : le canidé aurait disparu de 75% de son aire de répartition d’origine.
La fragmentation de son habitat, la disparition de ses proies et l’étalement urbain sont parmi les plus grandes menaces qui font pression sur les populations réparties dans une dizaine de pays en Asie.
Les dholes ont besoin de grands territoires pour chasser, entre 40 et 80 km2, parfois plus grand encore, et les espaces vierges de toutes activités humaines sont de plus en plus rares : les conflits entre les meutes et les humains deviennent inévitables, l’un accusant l’autre, notamment, de s’en prendre au bétail.
L’arrivée des dholes au Zoo de Granby n’est pas le fruit du hasard et s’inscrit directement dans la mission de l’entreprise, soit celle d’Agir pour préserver le monde animal. Plus de 800 000 visiteurs annuellement ont rendez-vous avec cette toute nouvelle espèce et ont l’occasion d’en apprendre davantage sur son rôle écologique et sur l’importance de la protéger en nature. Car tous ensemble, nous avons le pouvoir de changer les choses!