C’est le printemps et on voit la vie en flamant rose!
C’est la fête sur les sentiers d’Afrique puisque le 14 février dernier, un premier œuf de flamant des Caraïbes a été pondu dans les quartiers intérieurs.
Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, un deuxième couple a produit un œuf dimanche dernier, le 19 mars, ravivant l’espoir de voir apparaitre un joli poussin blanc.
En effet, les 30 jours d’incubation étant passés, les chances de voir éclore le premier œuf sont minces : l’équipe se croise donc les doigts pour le 2e!
Et si l’heureux événement se produit autour du 19 avril prochain, sortez tambours et trompettes : la dernière naissance de flamant remonte à 2001 et sera célébrée par l’équipe du Zoo.
Pourquoi? Parce que la reproduction, chez le bel échassier rose, n’est pas une mince affaire et demande expertise et doigté pour y arriver.
Plus on est de fous plus on séduit!
En nature, les flamants vivent en colonies importantes comptant des centaines, voire des milliers d’individus.
Les membres d’une même colonie initient les comportements liés à la reproduction simultanément, comme un effet de contagion dans le groupe, ce qui synchronise la nidification et limite l’impact de la prédation.
Les mâles vont souvent se grouper et courir le cou allongé, le bec pointé vers le ciel, pour séduire les femelles.
Au Zoo notre petite colonie compte… 23 oiseaux!
Pour créer l’effervescence nécessaire autour des activités de parade et de séduction, des miroirs couvrent l’ensemble des murs de leur habitat intérieur, donnant l’impression à notre petit groupe qu’ils sont en fait beaucoup plus nombreux qu’ils ne le sont en réalité!
Les individus qui initient des comportements de reproduction sont alors encouragés par leur reflet qui fait de même!
Recette de bouette
Les flamants construisent des nids en monticule, de formes coniques, fait d’un savant mélange de boue, de petites pierres, de paille et de plumes.
Mâles et femelles participent à la construction du nid, qui peut atteindre 30 cm de haut, en utilisant leur bec comme spatule pour gratter la boue et autres objets à proximité, jusqu’à leurs pieds.
Une petite dépression est aménagée au sommet, où l’unique œuf pondu par le couple est déposé.
« Fabriquer » de la boue est plus compliqué que ça en a l’air! Les techniciens du Zoo ont fait plusieurs tentatives, à travers les années, avec différentes recettes, afin de raffiner leur technique : une boue trop liquide et le monticule ne tient pas; trop dense et les oiseaux sont incapables de la travailler.
C’est finalement un savant mélange de mousse de tourbe, de paille et d’argile qui fait le travail!
L’espace est également inondé, afin de recréer l’environnement naturel où se déroule normalement la nidification, mais le niveau d’eau est diminué à l’approche de la date d’éclosion.
Il n'y a plus qu'à attendre...
Le temps d’incubation est de 28 à 30 jours. À la naissance, l’oisillon est couvert d’un duvet blanc et son bec est droit! Ce n’est que vers l’âge de 2 ans que le plumage grisâtre du juvénile cèdera sa place aux belles plumes roses. C’est grâce aux pigments de caroténoïdes contenus dans son alimentation que l’oiseau prend sa jolie couleur caractéristique.
Le Zoo de Granby présentera-t-il un tout nouveau membre dans sa colonie de flamants au printemps?
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