Les caprices de Cupidon : quand la nature dicte les relations!
On le sait, il y a plus d’une façon d’aimer, suffi d’observer le règne animal pour le constater : libertinage, relation long terme ou histoire d’un soir, tout y est!
Chaque espèce possède une stratégie qui lui est propre afin d’augmenter ses chances de se reproduire et d’ainsi, transmettre ses gènes. En milieu zoologique, les dés sont légèrement pipés puisque l’aspect « rencontre au hasard » est court-circuité : les institutions agissent en effet comme de véritables agences de rencontre, favorisant les rendez-vous entre des individus jugés compatibles, notamment du point de vue génétique.
Mais si l’objectif ultime est de permettre la reproduction de l’espèce, notre expérience nous démontre que Dame Nature a parfois… d’autres plans en tête!
On vous présente le statut amoureux parfois complexe de certains de nos pensionnaires!
EN COUPLE : Crimson et Maple
Est-ce que le coup de foudre attend finalement nos deux petits pandas? Crimson et Maple sont ensemble depuis le printemps 2024 et dès le départ, on a remarqué des petites étincelles d’intérêt commun! On a en effet surpris les deux protagonistes à se suivre assidument et même, à dormir sur la même tablette!
Ces petits signaux en apparence anodins avaient de quoi d’encourageant : précédemment en couple avec un autre mâle (Kelly) pendant quelques années, Crimson n’avait pour ce dernier que peu d’intérêt et la relation n’a jamais abouti : tous nos espoirs de reproduction chez cette espèce menacée reposent donc sur le charme du tout jeune Maple.
L’histoire de Crimson, Kelly et Maple nous rappelle qu’il ne suffit pas toujours de placer deux individus dans une même pièce pour susciter le béguin.
Chez les pandas, l’attraction entre les individus passe essentiellement par des marqueurs olfactifs, une carte de visite précise que les petits mammifères laissent à l’intention de partenaires potentiels : on ne fait pas des enfants forts avec deux individus qui ne sont pas capables de se sentir! Avec Maple, la belle Crimson a-t-elle trouvé parfum à son nez? Seul l’avenir nous le dira.
Autres couples au Zoo
Kang et Elsa
Léopards des neiges. Elsa en est à sa deuxième portée. Le couple a ensemble 4 rejetons : Jita (2021) et Raya, Nima et Bao (2024).
Tica et Poui-poui
Paresseux à deux doigts. 1 rejeton pour le couple (2025).
Taïma et Kuwan
Jaguar. 2 portées pour le couple, dont Estrella & Lua (2019).
Sun et Adélaïde
Condor des Andres. 2 rejetons pour le couple, dont la dernière Sierra (2021)
EN UNION LIBRE : Kenzie et son harem
En circulant sur le sentier de la Traversée australienne en plein été, probablement avez-vous déjà pu observer notre mâle kangourou de 13 ans Kenzie, bien avachie au soleil, entouré de sa suite : ces demoiselles semblent en effet ne faire aucun cas de partager les faveurs de ce seigneur australien et vivent en parfaite harmonie à ses côtés.
Il a déjà d’ailleurs plusieurs rejetons à son actif, de mères différentes, dont le petit dernier qui occupe toujours la poche ventrale de sa mère Holly.
Vie rêvée que celle du kangourou géant? Pas si vite! En nature, le droit de se reproduire se gagne… par kickboxing!
Pour gagner leur harem, les mâles s’engagent dans des combats ritualisés pour établir leur dominance dans un groupe. Les deux individus se dressent sur la pointe des pieds et se donnent des coups avec leurs pattes antérieures. Lorsque le combat est bien engagé, il arrive parfois qu’ils se donnent de gros coups de pattes postérieures dans l’abdomen en prenant appui sur leur longue queue… OUCH!
De ce point de vue, la vie en milieu zoologique représente un net avantage pour Kenzie : sans rivalité, il est le prince autoproclamé de ces dames et jouit des plaisirs du libertinage sans risque de se faire renverser de son trône.
C’EST COMPLIQUÉ : Rico, Goomba et Koopa
Plusieurs fleurtent, à un moment ou à un autre, avec l’idée d’avoir plus d’une concubine : c’est la « vie de rêve » qui s’est présentée à Rico, notre ouistiti commun.
Le rêve a par contre rapidement viré au cauchemar lorsqu’il s’est retrouvé à croiser la route de Goomba et Koopa, ses deux prétendantes. Le problème n’est pas du côté de Rico, qui s’entend comme larron en foire avec les deux femelles.
Non, le problème est du côté des deux demoiselles, dont l’intérêt pour le célibataire est si grand qu’elles se crêpent sérieusement le chignon dès qu’elles sont mises en présence du beau Brummel : elles refusent tout simplement de se partager son attention.
Pris au milieu de la tourmente, Rico n’a eu d’autre choix que de déménager ses pénates avec un couple de tamarins-lions dorés, en attendant de trouver la solution à sa situation de couple.
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On pensait à l'origine que les ouistitis communs étaient des animaux monogames, formant des liens et élevant leur progéniture en équipe.
Cependant, il a récemment été découvert que le ouistiti commun était en réalité polyandre (une femelle s'accouple avec plusieurs mâles).
Dans la nature, des groupes composés de deux mâles et d'une femelle se forment afin de s'accoupler et d'élever les petits. La femelle s'accouple presque équitablement avec les deux mâles lorsqu'elle est en chaleur.
Dans le cas de Rico, Goomba et Koopa, nous sommes donc peut-être devant une erreur sur le trio.
En attendant de résoudre ce quiproquo amoureux, les hormones mâles du beau Rico sont gardées loin de ces dames, qui s’entendent comme deux sœurs lorsque loin de toutes tentations!
